THE KITCHEN CONCERT
House Of Chadula # 1981B
Love's Not for Me/Live Fast Love Hard, Die (Gershwin) / The Last Word in Lonesome Is Me (R. Miller) / Loves Come Around/Only Hell My Mama Ever Raised / W Va spec / Bound To Ride / Starting Over / Otto the Dog / Move It on Over / I've Just Seen a Face / Gone Gone Gone / I'm a Loser / Funny How Time Slips Away (Nelson).
EC : guitar, vocals
Tom Cora : cello
David Licht : percussion
Mark Kramer : cheap organ, tapes
John Zorn : Bb clarinet, alto and soprano sax, game calls
Bonne surprise que l'exhumation de ces bandes live d'une formation relativement peu documentée sinon dans le fondamental There'll be no tears tonight ou le copieux LSD, C&W. The Chadbournes (première mouture) a valeur aujourd'hui de groupe mythique – le line-up laisse rêveur – mais ils étaient peu nombreux alors à goûter au frasques cartoonesques complètement hors mode et hors normes d'une bande d'allumés pour qui le mot « déjanté » semble avoir été inventé (pour s'en convaincre il suffit écouter la reprise de « Move it on over»). S'éloignant de la scène de la pure impro ainsi que des rudesses sonores et conceptuelles des précédents projets (The English Channel et les collaborations avec Zorn) la troupe adopte un répertoire populaire à dominante country & western, pas vraiment tendance à l'heure de la « cold » ou « no » wave. Ce retour à la tradition est évidemment prétexte à la retrousser en se vautrant dans une débauche musicale provoquant des télescopages furibards entre country et rockabilly, montés sur les ressorts d'un groupe garage punk early sixties biberonné au free jazz ! Chadbourne joue de la guitare comme on conduit un bolide, compressant et décompressant les phrases à la manière d'un Hendrix beebop, chantant comme un dératé secoué de spasmes et de hoquets parodiques. Des gesticulations qui ne seraient qu'hystériques sans l'accompagnement doux dingue de la rythmique sautillante Licht/Cora (le violoncelle qui se fait plus gros que la contrebasse) et surtout le son vintage chaud comme un vieux poêle du « cheap organ » candide et malin d'un Kramer très inspiré. Plus en retrait Zorn badine à jouer platement de son alto ou s'amuse de ses game calls encore hésitants. Le son n'est pas terrible et les bandes magnétiques ont vieilli, mais cette musique conserve toute sa vivacité et sa pertinence presque 30 ans après !
House Of Chadula # 1981B
Love's Not for Me/Live Fast Love Hard, Die (Gershwin) / The Last Word in Lonesome Is Me (R. Miller) / Loves Come Around/Only Hell My Mama Ever Raised / W Va spec / Bound To Ride / Starting Over / Otto the Dog / Move It on Over / I've Just Seen a Face / Gone Gone Gone / I'm a Loser / Funny How Time Slips Away (Nelson).
EC : guitar, vocals
Tom Cora : cello
David Licht : percussion
Mark Kramer : cheap organ, tapes
John Zorn : Bb clarinet, alto and soprano sax, game calls
Bonne surprise que l'exhumation de ces bandes live d'une formation relativement peu documentée sinon dans le fondamental There'll be no tears tonight ou le copieux LSD, C&W. The Chadbournes (première mouture) a valeur aujourd'hui de groupe mythique – le line-up laisse rêveur – mais ils étaient peu nombreux alors à goûter au frasques cartoonesques complètement hors mode et hors normes d'une bande d'allumés pour qui le mot « déjanté » semble avoir été inventé (pour s'en convaincre il suffit écouter la reprise de « Move it on over»). S'éloignant de la scène de la pure impro ainsi que des rudesses sonores et conceptuelles des précédents projets (The English Channel et les collaborations avec Zorn) la troupe adopte un répertoire populaire à dominante country & western, pas vraiment tendance à l'heure de la « cold » ou « no » wave. Ce retour à la tradition est évidemment prétexte à la retrousser en se vautrant dans une débauche musicale provoquant des télescopages furibards entre country et rockabilly, montés sur les ressorts d'un groupe garage punk early sixties biberonné au free jazz ! Chadbourne joue de la guitare comme on conduit un bolide, compressant et décompressant les phrases à la manière d'un Hendrix beebop, chantant comme un dératé secoué de spasmes et de hoquets parodiques. Des gesticulations qui ne seraient qu'hystériques sans l'accompagnement doux dingue de la rythmique sautillante Licht/Cora (le violoncelle qui se fait plus gros que la contrebasse) et surtout le son vintage chaud comme un vieux poêle du « cheap organ » candide et malin d'un Kramer très inspiré. Plus en retrait Zorn badine à jouer platement de son alto ou s'amuse de ses game calls encore hésitants. Le son n'est pas terrible et les bandes magnétiques ont vieilli, mais cette musique conserve toute sa vivacité et sa pertinence presque 30 ans après !
EG
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