
Une cassette! Ca commence avec un superbe duo avec Ted Reichman à l'accordéon: un standard de jazz,
Solitude et un peu de country avec
Lonesome Fugitive, l'histoire d'un type qui vit sur l'autoroute et ne peut se fixer nulle part, et plus loin
They can't take that away from me. Ensuite, sur scène, et sous les rires incrédules du public, Chadbourne et le percussionniste Garth Powelle cassent
tout: on entend des tonnes d'argenterie tomber des armoires, avec une collection de casseroles pleines de chaînes et de boulons. Puis Ted Reichman revient pour un
See Emily play accordéoné, qui mute en une reprise musette (j'exagère à peine) du
Psychotic reaction des Count Five. Le reste de la bande est rempli de longues méditations banjoïstiques (un Prélude de Bach notamment, anticipant la publication de
German country and western quelques années plus tard, mais aussi un "clash of the cordes molles" avec Duck Baker à la guitare nylon (sic) pour un
Lament for Sonny introspectif), ça se poursuit avec le saxophoniste Dan Plonsey (hommage à Bird avec
Parker's mood) et s'achève par une rencontre avec le Ernest Tubb Memorial band, autour d'un
Waltz across Texas qui taille en sucette et culmine dans un dialogue banjo/violon dissonnant avec Carla Kihlstedt, bientôt nourri par l'irruption de la basse de Georges Cremaschi. Une cassette apaisée et toute entière tournée vers le plaisir de la rencontre.
ALG
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