mardi 30 décembre 2008
CHADKLAPPMUNTZ
CHADKLAPPMUNTZHouse of Chadula #2003DLittle Band of Gold / No One to Talk To (John Lee Hooker) / Higway Breakdown in Sweden Miles / South Stockholm First / Dock of the Bay in Stockholm (Otis Reding) / Hard Rock Encore in Stockholm.EC : guitar, banjo, voice Martin Klapper : electronics toys Hermann Muntzing : homemade electronics
THE BEAT GOES ON
THE BEAT GOES ONHouse of Chadula
(Take This Job and) Shove It (Paycheck) / Dirty Harry (Tape Collage) / What Is Truth? (Cash) / Beatles Medley (Tape Collage) / Groovy Grubworm / Rebel Rouser (Eddy)
EC : tapes, voice, guitars ...Rik Rue : tape mixes, dub for St. Rita Charlie Goodman : effectron moments Adam Eisenstat : the voice of Johnny Banana, from Pornographic Nightmare Evan Johns and the Vanilla H-Bombs Jenny Chadbourne : video games noisesBob Licht : sitting in for K. Carnes
Mike Schafer est un compilateur de l'ombre qui s'est donné pour but de compiler sur CDs toutes les infâmes cassettes du docteur Chadbourne. Au programme: Pee Wee on the way, Constellation rake, et The beat goes on, ici présent. Comme le précise le docteur sur le site de squidco.com, rien n'a été ajouté, rien n'a été enlevé par rapport aux cassettes originales (même si Chadbourne précise quand même que Schafer est un packrat (traduction: "espèce de grand rat d'Amérique du Nord qui rassemble différents objets et les cache dans son trou") et qu'il est allergique à l'idée de laisser du blanc à la fin du CD, qu'il remplit donc jusqu'à ras bord). The beat goes on appartient donc à la famille hirsute des collages sonores et télescopages de nonsense sobrement réunis sous l'étiquette "Tape Madness". Le verso précise: "We promise: More than 1000 seperate violations of the copyright laws!". Le disque préfigure les collages insensés de Horror Part three, et enchevêtre tout ce qui passe sous la main maléfique du docteur, dont des extraits de Vanilla Fudge et d'une oeuvre inconnue, Pornographic Nightmare (The voice of Johnny Banana (?) ). Sur cette cassette, Chadbourne crée une espèce de musique de film bariolée, joue aux jeux vidéos, massacre les Beatles à mort, les finit à coup de pelle et fait parler les morts.
Arnaud Le Gouëfflec
L'OASIS - Avec René Lussier
L'OASIS Victo Cd 084
Enregistré « Live » à Paris en octobre 1998 et à Victoriaville en mai 2002
Buckdancer's Choice (Trad, arr. EC/RL) / I Wish We Could Do This Live (EC/RL) / Louis Riel (Doug Sahm) / Steel Guitar Rag (Leon McAuliffe) / Scruggs Soufflé ! (EC/RL) / Prélude (EC/RL) / Pan Handle Rag (Leon McAuliffe) / First day of Spring (Eddie Poirier) / Our Satanic Majesty's Request (EC/RL) / Alabama Jubilee (trad./arr. EC/RL) / Les Double Six de Paris Invitent un Grand Oiseau au Jazz Club (EC/RL).
EC : guitare acoustique, banjo et voix RL : guitare acoustique et électrique, podorythmie
Le québécois René Lussier est un membre éminent de la famille des guitaristes virtuoses et inventeurs spécialisés dans la relecture « de travers » des genres musicaux. Bien que leurs routes se soient croisées à plusieurs reprises (notamment au sein d'un quartet avec Thomas Lehn et Martin Tétréault), c'est la première fois qu'ils se produisent en duo. Le disque se partage nettement en deux tendances liées au contexte : musique improvisée sans filet et sans préparation préalable pour le concert intimiste capté au club Les Instants Chavirés de Montreuil (L'Oasis est en fait le nom d'un restaurant de la Ville) et reprises d'airs traditionnels au contraire longuement répétés pour la prestation du Cinéma Laurier à VictoriaVille (Québec) devant un public beaucoup plus large. Par ce choix de l'alternance résultant de la sélection des meilleurs moments de chaque show, L'Oasis préserve toute sa fraîcheur et nourrit l'intérêt de bout en bout. Ainsi le rigoureux tricotage rythmique et harmonique des chansons, s'accordant ce qu'il faut de liberté (First Day of Spring), répond aux trames instantanées des impros, figures spontanées et changeantes laissant libre court aux divagations instrumentales et prises de risques excitantes. Cet équilibre entre titres acrocheurs (Steel Guitar Rag, le tubesque Buckdancer's Choice) et aventures soniques (I Wish We Could Do This Live) contribue grandement à l'attrait de cet îlot luxuriant gorgé de richesses.
Emmanuel Girard
Les morceaux qui composent L'Oasis sont extraits de deux concerts: le premier aux Instants chavirés (Montreuil) en 1998, le second en 2002 au Festival International de Musique Actuelle de Victoriaville. Au programme: improvisation, mais surtout jubilation autour de morceaux traditionnels québécois ou américains. Le résultat est somptueux et d'une grande inventivité. Lussier est un guitariste québécois également marqué par la musique traditionnelle et par Jimi Hendrix, comme Chadbourne en somme... Les deux guitaristes s'en donnent à coeur joie, et jouent (au sens propre) de leur guitare et banjo (parfois préparés, parfois distordus), offrant à l'auditeur un mélange réjouissant d'enthousiasme et de vitalité. Dès le premier titre, Buckdancer's choice, les deux musiciens s'engagent dans un jeu trépidant, presque sautillant, qui se prolonge tout au long du disque, de l'impro pure et dure (Scruggs soufflé!) aux reprises détournées (Louis Riel de Doug Sahm, First day of spring d'Eddie Poirier), des classiques (Steel guitar rag, Pan Handle rag de Leon Mac Auliffe, le guitariste de Bob Wills and his Texas Playboys), aux références occultes (Our satanic majesty's request) et au traditionnel (Buckdancer's choice donc, mais aussi Alabama Jubilee), avant de se terminer par un morceau signé Lussier/Chadbourne au titre mystérieux: les Double Six de Paris invitent un grand oiseau au jazz club. Un chadbourne enfantin et espiègle confronté à un autre lutin farceur de haute volée. Un disque joyeux, vivant, à fermentation haute, et sans nul doute à conseiller aux nouveaux venus dans le labyrinthe infernal du docteur: l'Oasis, comme son nom l'indique, permet de se ressourcer entre deux déambulations. Le docteur fait des expériences avec l'élixir de de jouvence...
EDDIE CHATTERBOX ON BROADWAY vol. 3
Sun Ra Tunes : Space Jazz Reverie / Brainville Uranus / Falling Off The Log / Where is Tomorrow (Sun Ra) / Daydream / These Foolish Things / The Blessing / Moose The Mooche / Better Luck Next Time / I Thought About You / We'll Be Together Again
EC : guitar, banjo, vocals
samedi 27 décembre 2008
dimanche 14 décembre 2008
NEW DIRECTIONS IN APPALACHIAN MUSIC
THE HELLINGTUNES 1997
jeudi 11 décembre 2008
YOU ARE IN BEAR COUNTRY 1985
YOU ARE IN BEAR COUNTRYHouse Of Chadula #1985BKkkremlin / I'm an Outlaw / Devil on the Radio / Country Girl & Pol Pot / Better Comin' Out Than Goin' in You / Can't Roller Skate in a Buffallo Herd / No Reason to Quit / Ten Most Wanted List / Skip a Rope / Saying Goodnite to CB Terror / This Newt Is Made for Squawking.
EC : vocals, multi-tracked guitars, misc personnal effects, rake/Steve De Chiara : CB Terror/Barry Mitterhof : mandolin/Chuck Ross : tapes/Bob Jordan
SHOCKABILLY - VIETNAM (1984)
SHOCKABILLY VIETNAM
1984 - Fundamental SAVE-1
Shimmy Disc 5026 (CD)
Pile Up All Architecture (EC/Kramer) / Born on the Bayou (John Fogerty) / Your U.S.A. and My Face (EC) / Iran into Tulsa (EC/Kramer) / Vietnam (John Lee Hooker) / Flying (Beatles) / Nicaragua (Ed Sanders/Kramer) / Paris (Kramer) / Georgia in a Jug (Bobby Braddock) / Lucifer Sam (Syd Barrett) / Signed D.C. (Arthur Lee).
Kramer : cheap organ, bass, tapes, voice
David Licht : drums and percussion
Ed Sanders : sings (Nicaragua)
D'une manière générale l'influence grandissante de Kramer se fait sentir. Sur certains titres son travail des bandes enrichit intelligemment la musique du trio et en fait de véritables petits courts métrages tragicomiques (« Your U.S.A. and my Face ») ou étranges (« Paris »). On a droit comme toujours à d'étonnantes covers bien senties : le célèbre « Born on the Bayou » de Creedence, l'infernal « Lucifer Sam » comme décrit plus haut, « Signed DC » d'Arthur Lee et l'inquiétant « don't wanna go to (Vietnam) » qui lui aussi sonne comme du Hendrix. Figurant déjà dans Tears, « Georgia in a Jug » reste une des reprises préférés de Chadbourne. La version vinyle inclut en poster un long texte intitulé « The Secret of the Cooler», extrait du journal de bord relatant avec moult anecdotes la tournée de 1984.
mardi 9 décembre 2008
INSECT AND WESTERN PARTY - 1996
Xubitunt / Way Garter / The Indian Pancake Talks Once / Fuck Your Cat / The Swat / Conditioned / Rock the City River Hapening / Magic and Ecstasy (from the Exorcist II) / Le Chant Guerrier du Roi des Haricots (The War Chant of the King of the Beans) / Gnossiennes / Way Twitch / Ricitic Listen / Reward / The Hive of Resentment
EC : voice, dobro steel guitar, banjo, bass banjo, acoustic 12-string guitar, Gibson acoustic guitar, electric toast-ar and electric ladybugBrian Ritchie : acoustic bass, maroccan bugleCarrie Shull : oboe, secret agreement to pass off rake soloCarrie Biolo : vibraphone and percussion, first time electric rakeMolly Chadbourne : vocals (on Magic and Ecstasy)Brent Dunn : bass
Dans la série des Insect and Western, ce disque fait figure de petite oasis tropicale: apaisé, d'une richesse exceptionnelle, mélodieux et infiniment plus coloré que, par exemple, The intellectual and emotionnal world of the cockroach, Insect and Western party est une pièce suprenante. Mais l'effet de surprise fait partie de l'Art de la guerre chadbournien: simplement, au lieu de jouer sur l'abrasif, le rugueux ou l'étrange, il table cette fois sur l'harmonieux, le vibrant, le soyeux. Il déploie une queue de paon musicale variée et pleine de perspectives. Brian Ritchie, bassiste des Violent Femmes, imprime aux morceaux sa vigueur et son sens de la charpente en bois ( ce qui donne à plusieurs morceaux leur irrésistible pulsation rock'n'roll), tandis que le hautbois hanté de Carrie Shull développe ses postures nuptiales et tisse de splendides treilles musicales. Une après-midi avec le docteur à boire le thé en compagnie de mantes religieuses en costumes du dimanche, dont Carrie Biolo et son vibraphone. Sûrement, quelqu'un a mis quelque chose dans la bergamote, tant la musique est gorgée de fluorescences. Sur the Swat, chaque coup de tapette à insectes provoque un fou rire chez le spectateur. La règle du jeu: la musique s'arrête à chaque claque, et repart ensuite sur la pointe des pieds, puis de plus en plus fort, jusqu'au coup de Swat, etc... L'euphorie dure le temps du disque: sur le dernier morceau, le fameux rateau électrique (The rake) du docteur vient sauvagement nous labourer le jardin.
EARTH VS SHOCKABILLY (1982)
1982 - Rough Trade 48
Shimmy Disc 5017
Day Tripper (Lennon/McCartney) / Are You Experienced? (Hendrix) / Burma Shave (Miller) / City Of Corruption (EC) / Bluegrass Breakdown (Monroe) / Party House Part 3 In 3D (EC)/ People Are Strange (Morrisson/Krieger) / Psychedelic Basement (EC) / Purple Haze (Hendrix) / 19th Nervous Breakdown (Jagger/Richards) / Tennessee Flat Top Box (Cash) / Oh Yoko (Lennon) / Big Money Broad (EC) / Wrestling Woman (EC) / Outro (Beethoven/EC/Kramer/Licht)
EC : guitars, voice
Mark Kramer : cheap organ, voice, tapes
David Licht : percussion
jeudi 4 décembre 2008
SOLO ACOUSTIC GUITAR - VOL 2 - 1976
1998 - Rastascan Brd 032 (reissue)
House of Chadula #1975A
That's all Water Under the Bridge (to Thomas Aquinas Sobolik) / Rocket (to Roscoe Mitchell) / Thawing Out (to Larry Dubin) / Sufficient Space (to Henry Miller) / 1811 Bluff St. (to Larry Chadbourne) / The Shreeve (to Louise Turbo) / Making it go away (to Johny Shines) / Brass (to Leo Smith) / We are together again (to Steve Neunschwander) / Ginger Shelp / Making it go away (live)* / Father (You opened)* / Mao Tse Tung did not have to deal with people who were watching seven hours of television every day (to Helen Brown)*
all pieces by Eugene Chadbourne except Rocket by Oliver Lake
*bonus tracks
Deuxième production Parachute pour une pratique toujours plus risquée et en chute libre du solo. Chadbourne persiste et signe dans la même veine éminemment commerciale de l'improvisation radicale ou il va encore plus loin dans les détournements de la guitare, prenant indéniablement un malin plaisir à perturber nos habitudes d'auditeur en nous faisant redécouvrir l'instrument, dont le potentiel sonore déjà large est étendu par l'ajout d'un bazar d'accessoires tels que pinces, baguettes, fils ou paille de fer, divers objets dans la caisse, etc. («To me the guitar is a wooden resonator, not a single line or chording instrument »). Aux sonorités habituelles vient donc s'ajouter une multitude d'événements qui enrichissent son vocabulaire : grattouillis, pincements de corde exagérés, percussions ou frottements sur la caisse produisant des couinements caractéristiques (voir The Guitar Lesson), grincements, vibrations ou résonances incongrus, froissements, cliquetis et parasitages collatéraux. Tout cela sans amplification ou bidouillages électroniques. L'art du bruit et l'art du brut d'une pratique en droite ligne de la free music qui aiment à valoriser les accidents et autres scories, les sons volontairement impurs, l'impression d'anarchie mêlée à un contrôle du flux et un sens de la structure pour des compositions spontanées ou développées à partir d'une trame préétablie. En comparaison avec le premier volume, ce recueil forme un nouveau microcosme bruitiste à la fois plus recueilli et expansif (That's all water under the Bridge, Thawing out) et grouillant (Cf Sufficient Space, un Insect & Western avant l'heure ?) sans exclure les emportements rythmiques (Rocket,The Shreeve) dans un style iconoclaste et véloce typique de Chadbourne.La réédition en cd, sur le label Rastascan de Gino Robair, comporte d'excellents bonus avec en particulier un morceau live furieux (Making it go away) et un inquiétant Mao Tse Tung Did Not Have To Deal With People Who Were Watching Seven Hours of Television Every Day (quel titre !) au climat sombre et tendu. Heureusement l'enregistrement est cette fois satisfaisant et restitue bien les détails sonores de cette musique quand même déroutante et qui exige une écoute attentive.