mercredi 17 février 2010

THE COLLECTED SYMPHONIES OF DR CHADBOURNE (1985)

THE COLLECTED SYMPHONIES OF DR CHADBOURNE (1985)

EC : guitares, râteau électrique, voix, harmonica, effets spéciaux, bandes, phonographie,...
Gilfred Lee Fray : lectures, présentations et annonces
« a horrifying musical documentary unfolds, not recommended ! »
« not suggested for anyone not seriously into weird stuff »
« the bizarre duo lecture/presentation with Gilfred Lee Fray. Stretches the limit of what is advisable to release on this sort of cassette »

Les manipulations génétiques de « The English Channel » continuent d'engendrer des monstres, telle que cette cassette démentielle du côté obscur des années 80. Imaginez le docteur en homme orchestre dirigé au mixeur par un Karajan sous dose massive de psychotropes et qui lâcherait Wagner pour Fluxus, Jean-Luc Godard remixant Tex Avery, les Monthy Python sur scène avec les Mothers of inventions, ou encore les Marx Brothers rejouant le Revolution N°9 des Beatles arrangé par Jon Rose, et vous aurez une petite idée de ces mouvements "symphoniques", planifiés suivant des calculs d'improbabilités en fractions schizophréniques ouvrant grand les portes sur la 666ème dimension de drames musicaux instantanés qu'adorerait Jean-Jacques Birgé !
EG

THE ORIGINAL UNCUT BIRDCAGE (1983)

« Frankly this one was even too much for me to listen to all the way through »
EC : bird cage, guitars, tapes, voice, everything, anything
Psycho Birdcage / Jack Johnson Birdcage / Beatles Birdcage

De la pure démence ! Cette cassette décroche le pompon du cut-up hystérique : bruits de toutes les couleurs, décharges saturées de matières compressées, broyées ou liquéfiées, cascades en folie de guitares explosant dans tous les sens, "déportages" phono-radiographiques, capharnaüm de bandes accélérées, déchirées, mutilées, C&W vraiment à l'ouest et citations en boutures cultivées hors-sol (Miles Davis, Beatles, Bernard Hermann, Procol Harum, Kinks,...). Aucun doute : Eugene largue définitivement les amarres, victime de psychose hallucinatoire aigüe sans espoir de thérapie. A interner d'urgence !
EG

HELLO RECORDING CLUB (1993)

hello recording club - july 1993
Hello-41 CD

Hello Medley 1 : Escape from Straightjacket / Escape from Life / One Dyin’ and Buryin’ / Nefertiti. People Will Vote / Hello Medley 2 : One Dyin’ and Buryin’ (reprise) / Mickey / Ducks On The Pound. / Dreamt I Was Young Again / Another Since.

EC : guitar, banjo, bass, percussion editing effects, etc.

Ecrasé ou perdu dans la masse des productions assénées par l’infatigable olibrius, on aurait tord de passer à côté de cet EP sorti presque confidentiellement (sur le label de They Might Be Giant) mais qui occupe une place de choix dans sa discographie. Chadbourne livre un parfait petit condensé de son savoir faire, mêlant art du collage et de l’insert, maîtrise vertigineuse du banjo, talent de songwriting, avec la tranquille (et énervante) assurance des plus doués. L’agencement et l’enchainement soigné des morceaux (évoquant les albums Country Protest et Baptist Church meeting I) renforcent la cohérence, la concision et la densité d’un mini-album sans défauts, à l’image de cette parfaite version de People Will Vote qui atteind les sommets des sessions Intakt enregistrées la même année (Songs et Strings) de même que Nefertiti, ou son classique Drop Another Needle Since. Moins excentrique et plus accessible qu’à l’habitude, cet EP peut constituer une bonne introduction à l’oeuvre du bonhomme, à condition de pouvoir le dégoter car le titre épuisé n’a pas encore été réédité.
EG

LIVE IN PULA, CROATIA (2007)

Inkanish records

Intro / I'm Not Satisfied (F. Zappa) / I'm a King Bee (S. Harpo) / Hey Baby, Que Paso (A. Meyer) / Love Of My Life (F. Zappa) / That Buggie Boogie Woogie (D. Van Vliet) / Honey Bee (M. Waters / Pachuco Cadaver (D. Van Vliet) / Frank Zappa Medley : Willie The Pimp/Take Your Clothes Off/Concentration Moon (F; Zappa) / The Oh No Medley : Oh No (F. Zappa) / Livin' in a Bottle (G. Scott Heron)

EC : guitar, banjo, voice
JCB : drums, voice

Publié peu de temps après leur tournée de 2007 en Suisse, Italie et Croatie, cet enregistrement ne provient pourtant pas du "Think '69 Tour" (clin d'oeil à l'âge du capitaine Black) mais date en fait de la fin des années 90. Leur catalogue a beau être massivement fourni, ce énième disque satisfera les fans les plus blasés, surpris devant l'incroyable tonus du duo qui reinvente son style ancrés dans le blues tordu et la tête dans les étoiles électriques. Chadbourne déchaine ses cordes prises de folie boostées par les rythmes de pois sauteur du vieux Jimmy. Comme d'habitude le répertoire comprend beaucoup de reprises de Zappa et Beefheart, mais ils offrent ici des versions mémorables de "Concentration Moon", « I'm Not Satisfied », « Take Your Clothes » ou encore le déjanté "Pachuco Cadaver". Echafaudée au mépris des règles de sécurité, leur musique jouissive est un remède garanti contre la sinistrose. Belle performance d'un album surement positif au contrôle antidopage !
EG

DEC 29 1978 UDINE (1978)

House of Chadula # 1978B

EC&Cent 1-2-3-4-5 (EC/AC)

EC : dobro, 12 strings, cheap electric guitar borrowed from AC, hand held microphone, personal effects
AC : UFIP gongs and cymbals, drum, percussion, electronics

Injustement méconnu, Andrea Centazzo est pourtant une figure centrale de la free music, comme le prouve l'inventaire de ses collaborations qui donne tout simplement le vertige. Le percussionniste participe en 1978 à l'aventure English Channel et prolonge son séjour américain en travaillant entre autres avec John Zorn, Polly Bradfield, Davey Williams, Toshinori Kondo, Tom Cora... et Chadbourne. Deux disques témoignent de cette période florissante : USA Concerts East et Environment For Sextet (repris dans un copieux coffret paru récemment sur son propre label : Ictus Records' 30th Anniversary Collection). Les deux hommes s'était également produit la même année en Italie, ce dont témoigne (avec The German Horse) cet enregistrement inédit, à classer dans la catégorie des duos fantasques (comme avec Jon Rose, Han Bennink, Bradfield, Kondo). Pas de prise de tête mais de l'improvisation totalement ludique, à la fois complexe et facile d'accès, jouée par de grands enfants insouciants dotés d'un esprit cartoon construisant des assemblages a priori improbables et sans cesse chamboulés mais qui s'avèrent toujours cohérents. Alors que Centazzo déploie des polyrythmies riches en textures et en couleur, enrichis d'effets électroniques précurseurs, Chadbourne se balade et change de direction sans prévenir, lâche un zapping d'effet de manches et de citations multigenre (country and western, bebop, blues, rockabilly, guitare hawaïenne, clins d'œil à Daffy Duck, angles à la Monk et dialogue vocal à la Dolphy/Mingus), déployant sa palette sans s'emmêler les pinceaux ! Non seulement bourré d'idées, le duo atteint un niveau de connivence offrant des phases d'entente miraculeuses. Franchement réjouissant !
EG

CHADBIRISH EUCK (2005)

House of Chadula # 2005D

The Cat in The Corner (trad.) / I Know What You Like (trad.) / Smash The Windows (trad.) / Beat it (Michael Jackson) / Munro Jumper (EC/Malachy Paper) / Breakin' the Law Every Day (EC) / Wallop The Potlid (trad.) / River Man (Nick Drake) / I Know What You Like (live)

EC : guitars, banjo, voice
Mark Southerland : tenor saxophone, electric saxophone, 8-track manipulation, homemade instruments
Mike Dillon : drums, percussion, vibraphone, tables, etc
Johnny Hamill : acoustic and electric bass

Deuxième album avec les Malachy Papers, groupe de Kansas City, où a lieu le Chadfest de l'année 2005. Le concert se déroulant le jour de la Saint Patrick, le programme comporte une bonne moitié d'airs traditionnels irlandais. Une partie des titres est aussi enregistrée en studio le même week-end.
Plus sage que son prédécesseur (and the wind Cries malachy), Chadbirish Euck navigue le plus souvent dans les eaux tranquilles d'un jazz moderne désormais classique (influence rythmique d'Ornette Coleman), gentiment troublé par les facécies d'usage de Chadbourne et son acolyte multi instrumentiste Mark Southerland. Leur travail est pourtant loin d'atteindre le niveau d'imagination et de folie qui inspire quantité d'autres projets, et le groupe n'exploite sans doute pas tout son potentiel créatif. Le disque réserve cependant son lot de passages exaltants : les déformations electriques de sax et le solo accéléré de guitare de « I know What I like » dans sa version live qui évoque les meilleurs workshops de Mingus, le train de «Munro Jumper" lançé à toute berzingue par les jets de charbon de la basse de johnny Hammill, les scratchs amateurs de Southerland et les poussées de banjo coyote de Chadbourne. Les cordes volent comme un tapis volant sur le tonique "Breakin The Law Every day" ou essayent de faire la nique à Van Halen sur la reprise (par ailleurs plutôt foireuse) de "Beat it". Les musiques irlandaises traversent le filtre d'improvisations maitrisées mais souvent plombées par une rythmique trop ronronnante. Et leur version de "River Man" de Nick Drake, sans âme et dépourvue de grâce, est des plus décevantes. De nombreux passages à vide qui font de Chadbirich Euck un opus somme toute mineur de la discographie de Chadbourne.
EG

GEH' LANGSAM DURCH DIE ALTEN GASS'N - Walter Malli (2001)

Album de jazz emmené par le saxophoniste Walter Malli, avec Peter Kowald à la basse acoustique et Sunny Murray à la batterie, ce disque témoigne des connexions mystérieuses du docteur avec le monde du free-jazz autrichien. Enregistré à Ulrichsberg, c'est donc un disque frit, avec des passages de basse inexorables ( Im Prater Blühn Wieder Die Bäume, ou Pfürt Di' Gott, Du Alte Zeit, tapissé à l'archet par un Kowald grave et méditatif) et des moments plus apaisés. Le dialogue entre Malli et Chadbourne est permanent, le docteur passant de la guitare électrique au banjo. Chadbourne au service de la musique d'un autre, fondu dans un quartet de très bonne facture.
ALG



mardi 16 février 2010

JIN HI KIM - KOMUNGUITAR (1993)

Un disque d'improvisations autour de Jin Hi Kim, maîtresse de la Komungo, guitare coréenne fretless du 14ème siècle, et figure du crossover musique coréenne/free jazz/musique improvisée/contemporaine. Chadbourne croise le fer avec la dame sur la piste 4, Howdy partner. Le morceau est un pur moment de poésie échappant à la fois aux poncifs du jazz et de la musique improvisée, et sonnant comme un blues ludique et déconstruit, louchant vers le méditatif. Une belle rencontre.
ALG

LIVE RECORDING FROM ACTION (2000)

House of Chadula #2000G

Innards, the Aperities 1 / Innards, the Aperities 2 / Innards, the Aperities 3 / Me and Paul / Innards Accepted / Imagination (Burke/VanHeusen) / Innards Rejected / Happy New Year / Innards Recieved / I Concentrate on You (Porter) / Innardrop / Medley : Snowdrop/Vicenza/Train/Hurray Home / Clear Spot / Innardspot / Everyone's Been Burned / Innards Again / Byob Club / I Let My Mind Wander / Bike Rack / Desafinado / Old Man from the Mountain / Whisky Medley.
EC : guitar, banjo, vocals
Paul Lovens : selected drums and cymbals

Après le double et copieux Young at Heart / Forgiven, l’action se déroule au festival de Vandoeuvre (http://musiqueaction.com) qui rassemble chaque année la crème des musiques innovatrices et décalées. Le duo y présente son cocktail particulier de chansons, de jazz et d’impro libertaire sur le mode de la décontraction, dans une suite de morceaux qui s’enchaînent sans temps mort, par la transition des pièces improvisées. Chadbourne à réussi à convertir son partenaire au répertoire traditionnel américain et notamment à la country, a priori une vraie gageure pour un homme plus habitué au noyau dur sérieux de la free music (entre autres et pour mémoire : Globe Unity Orchestra, Berlin Contemporary Jazz Orchestra, Schlippenbach Trio - pas vraiment des farces à la Monty Python !) qu’aux standards jazz ou rengaines de la musique populaire. Lovens n’en renonce pas pour autant à sa liberté et insuffle toute sa créativité à ces vieux morceaux. Moins brutal ou rentre dedans que Bennink, son jeu foisonnant excelle dans la multiplicité des angles et des couleurs, à mille lieux de l’assise rythmique binaire du Jack and Jim Show (il n’y a qu’à comparer les versions de Clear Spot pour mesurer la différence). Si Lovens n’est certes pas un furieux boute-en-train, sa complicité avec Chadbourne est totale et brille dans les méandres de l’interprétation et de l’improvisation. Dans cet album on retiendra notamment l’émouvant Everybody has been burned de David Crosby (aussi beau et mélancolique que l’original dans Younger than Yersterday des Byrds) ou la version très enlevée de Me & Paul, qui rappelle le temps de Tears. Un concert magnifiquement enregistré et très représentatif de la qualité du travail du duo.
EG


POLLY BRADFIELD - ENVIRONMENT FOR SEXTET (2000)

Enregistré en 1978 à New York (WKCR Radio), ce disque témoigne de la période des USA concerts de Centazzo: improvisation radicale autour des fines lames de la downtown scene, Chadbourne, Zorn, Cora, Kondo, Centazzo, réunies par la violoniste Polly Bradfield. Chadbourne considère que le Solo violin improvisation de Bradfield, publié sur son propre label Parachute, est l'une des meilleures choses qu'il ait jamais écoutée. Ce disque évoque un big-band de fous furieux jouant à un deux trois soleils. Le début est constitué d'explosions jubilatoires, qui s'arrêtent en même temps au bord du gouffre. Sensations d'oiseaux, percussions de déménageurs, silences peuplés de choses en virgule, c'est un disque réservé aux fans d'impro radicale.
ALG

ANDREA CENTAZZO - USA CONCERTS (1978)

Enregistrées un peu partout aux USA (WKCR Radio à New York, Los Angeles, Jackson, University of Alabama), ces sessions sont des improvisations, souvent en duo ou trio, mais aussi en sextet. Chadbourne tricote avec Centazzo en sextet, ou en duo. Ce dernier est une authentique tranche de musique martienne, Chadbourne se montrant plutôt discret, et laissant résonner les percussions de Centazzo. L'ensemble est plein de lueurs et de contours lumineux, et prend même des connotations orientales sur la fin. Le sextet aussi a parfois des accents chinois, et reproduit la même impression nocturne et habitée: plein de chouettes, d'insectes et de choses dans la nuit, s'amusant. Son parfait.
ALG

LORGUES SUITE (CHADKLAPPMUNTZ) (2003)

Introduction (EC/MK/HM) / Healing Hands of Time (Willie Nelson) / Pre-Boogie Middle (EC/MK/HM) / I Had a Dream (John Lee Hooker) / Epilogue (EC/MK/HM) / There ain’t nobody but us Chickens / A Well Respected Man (Ray Davies)

EC : guitar, banjo, voice
Martin Klapper : electronics toys
Hermann Muntzing : homemade electronics

Enregistré le 13 octobre 2003 à l’Espace François Mitterrand à Lorgues, France.

Ce concert s’inscrit dans une série de rencontres organisées par le MDLC (Ministère de la culture), nouvelle occasion d’appliquer la formule magique d’un trio qui continue sur sa lancée avec autant de fougue et d’inspiration que pour leur premier album, enregistré un mois auparavant. Allers-retours entre improvisations libres et reprises inattendues sont toujours à la base du programme qui commence très fort et très énervé par une introduction chaotique époustouflante ou la surexcitation hystérique laisse aussitôt la place au dépouillement d’une balade de Willie Nelson. Impossible de savoir qui fait quoi dans ce monde grouillant de surprises et riche en sensations, du blues aigre à la dérive de I Had a Dream aux constructions hasardeuses qui se trament en direct. Si l’inconsistant Epilogue marque un passage à vide, il permet en tout cas de mieux apprécier le tonitruant There ain’t nobody but us Chickens, beau raffut de bruitages de jeux video eighties et de bidouillages indescriptibles mêlés au banjo et à la voix nasillarde délirante de Chadbourne. Enfin une surprenante reprise des Kinks (Well Respected Man, qui ne déparerait pas sur un des derniers Camper Van Chadbourne), en plaquages bruitistes iconoclastes sur lit confortable de guitare et chant, achève idéalement cette partie de jeu de dada ou on s’amuse comme des gosses !
EG

SHOCKABILLY LIVE - JUST BEAUTIFUL (1990)

Just beautiful est composé du EP The Dawn of Shockabilly, additionné de 12 autres titres de 1984-1985, et d'encore dix autres sur la version CD (!). Le tracklist est éloquent: quasiment que des reprises, mais passées par le chas d'aiguilles typiquement shockabillyesques, puis décantées dans des cuves à rake rouillées, le temps de développer le tétanos et de corrompre vraiment les distorsions dans l'acide. Je traduis: guitares mordues et manipulations de bandes, rake et plunger en contrepoint, et blagues terribles entre les morceaux. Anarchique, récapitulatif, shockabillique. Eugene démontre s'il était besoin son extrême virtuosité, en déflagrant d'hallucinants solos surreverbérisés, en nous grattant la moelle avec le rake, en passant au fil du plunger un florilège de chansons garage ou au moins sixties (Are you experienced?, The train kept a rollin', Psychotic reaction, Heartful of soul, etc...) ou seventies (Oh Yoko, Lucifer Sam...). Sidérurgique.

ALG







JAZZ BUNKER (1980)

Un live au jazz bunker de Rotterdam en 1980, prétexte à un télescopage en règles de trois fous furieux: Toshinori Kondo (déjà co-responsable de Possibilities of the color plastic), Han Bennink, et le docteur fou. Trompette, euphonium pour Kondo, guitare, banjo et même piano (!) pour Doc Chad, et pour Bennink, outre sa batterie déglinguée, saxophones, clarinettes, harmonicas et trombone. Un double album bourré de fulgurances free, de pêche à pieds sur des grêves bricolées, striées de commentaires chadbourniens, avec des moments plutôt lamantin, et d'autres plus pieds de couteau, des passages éclatés et d'autres plus répétitifs, plus krautjazz quoi: Bennink est un batteur qui cogne fort, un batteur de rock en somme. Mais Chadbourne est bien guitariste de country. Donc tout va bien.
ALG