AND THE WIND CRIES MALACHY
Live may 9th, 10th, 11th 2002
Epistrophy (T. Monk) / You Got It Bad (B.S.B.) / 8 Track Banjo Jungle Drum and Bass (EC/MP) / I Had a Dream (John Lee Hooker) / The Buggy Boogie Woogle (Captain Beefheart) / The Last Word in Lonesome is Me (Roger Miller) / And The Wind Cries Malachy (EC/MP).
EC : guitars, banjo, vocals
Mike Dillon : vibes, marimba, drum set, percussion, electronics
Mark Southerland : tenor sax, hybrid horns
Johnny Hammil : upright bass
Brad Hauser : baritone sax, bass clarinet
La troupe des Malachy Papers s'ajoute désormais à la longue liste des collaborations régulières qui jalonnent le parcours chaotique de Chadbourne, avec déjà plusieurs participations à la «Chadfest », grande fête annuelle organisée par et autour du Doc MC. On imagine sans peine les affinités qui les unissent au vu des références citées par le groupe : Monk, Eric Dolphy, Peter Brotzmann, Ornette Coleman, l'Art Ensemble of Chicago, Sun Ra, soit quelques unes des figures essentielles du jazz moderne ayant influencé Chadbourne.
Personnalité dominante du quartet et par ailleurs inventeur d'instruments à vents assemblés à partir de la famille des cuivres, Mark Southerland a bien assimilé le langage des grands maîtres free et développé une remarquable technique lui permettant d'imposer son fort tempérament. Il n'en reste pas moins qu'un second couteau, érudit et brillant dans son rôle de suiveur, ce qui est déjà beaucoup. Mike Dillon et Johnny Hammil forment une rythmique elle aussi excellente bien que sans originalité.
Inutile pourtant de faire la fine bouche. Jouissons plutôt de cet album emballé dans une superbe pochette cartonnée et gorgé de bons moments, à commencer par une interprétation d' «Epistrophy», qui dicte progressivement son thème obsédant (avec des touches de vibraphone aux couleurs d'« Out To Lunch » ) et vire en embardée tellurique. Sans transition on passe ensuite à une gentille cover de chanson à succès (le « U Got It Bad » de Usher apparemment ?) et son efficace ligne de basse relevée de touches de sax et d'effets scratchy. Les choses sérieuses reprennent avec « 8 Track Banjo Jungle Drum and Bass », pièce de résistance de près de 28 mn, déployant en plusieurs mouvements improvisés beat groovy, bidouille de platine, ligne ondulante de banjo, changement d'atmosphère et ruptures mingusiennes, boucles rythmiques hypnotiques, … un vrai morceau de bravoure en forme de surprises de chefs.
Moins convulsives mais tout aussi prégnantes sont les reprises de John Lee Hooker et Captain Beefheart (avec un discret enchaînement opéré par la phrase en continue de la contrebasse) qui font quant à elle penser à du blues revu et corrigé par Sun Ra. « The Last Word in Lonesome is Me » à peine sortie de gueule de bois précède le bouquet final - court et intense comme il se doit - jetant une fulgurante partie de banjo posée sur un accompagnement à la Violent Femmes… peut-être le meilleur morceau de l'album (dont le titre est un clin d'œil à un morceau d'Hendrix « and the wind cries Mary »)
Live may 9th, 10th, 11th 2002
Epistrophy (T. Monk) / You Got It Bad (B.S.B.) / 8 Track Banjo Jungle Drum and Bass (EC/MP) / I Had a Dream (John Lee Hooker) / The Buggy Boogie Woogle (Captain Beefheart) / The Last Word in Lonesome is Me (Roger Miller) / And The Wind Cries Malachy (EC/MP).
EC : guitars, banjo, vocals
Mike Dillon : vibes, marimba, drum set, percussion, electronics
Mark Southerland : tenor sax, hybrid horns
Johnny Hammil : upright bass
Brad Hauser : baritone sax, bass clarinet
La troupe des Malachy Papers s'ajoute désormais à la longue liste des collaborations régulières qui jalonnent le parcours chaotique de Chadbourne, avec déjà plusieurs participations à la «Chadfest », grande fête annuelle organisée par et autour du Doc MC. On imagine sans peine les affinités qui les unissent au vu des références citées par le groupe : Monk, Eric Dolphy, Peter Brotzmann, Ornette Coleman, l'Art Ensemble of Chicago, Sun Ra, soit quelques unes des figures essentielles du jazz moderne ayant influencé Chadbourne.
Personnalité dominante du quartet et par ailleurs inventeur d'instruments à vents assemblés à partir de la famille des cuivres, Mark Southerland a bien assimilé le langage des grands maîtres free et développé une remarquable technique lui permettant d'imposer son fort tempérament. Il n'en reste pas moins qu'un second couteau, érudit et brillant dans son rôle de suiveur, ce qui est déjà beaucoup. Mike Dillon et Johnny Hammil forment une rythmique elle aussi excellente bien que sans originalité.
Inutile pourtant de faire la fine bouche. Jouissons plutôt de cet album emballé dans une superbe pochette cartonnée et gorgé de bons moments, à commencer par une interprétation d' «Epistrophy», qui dicte progressivement son thème obsédant (avec des touches de vibraphone aux couleurs d'« Out To Lunch » ) et vire en embardée tellurique. Sans transition on passe ensuite à une gentille cover de chanson à succès (le « U Got It Bad » de Usher apparemment ?) et son efficace ligne de basse relevée de touches de sax et d'effets scratchy. Les choses sérieuses reprennent avec « 8 Track Banjo Jungle Drum and Bass », pièce de résistance de près de 28 mn, déployant en plusieurs mouvements improvisés beat groovy, bidouille de platine, ligne ondulante de banjo, changement d'atmosphère et ruptures mingusiennes, boucles rythmiques hypnotiques, … un vrai morceau de bravoure en forme de surprises de chefs.
Moins convulsives mais tout aussi prégnantes sont les reprises de John Lee Hooker et Captain Beefheart (avec un discret enchaînement opéré par la phrase en continue de la contrebasse) qui font quant à elle penser à du blues revu et corrigé par Sun Ra. « The Last Word in Lonesome is Me » à peine sortie de gueule de bois précède le bouquet final - court et intense comme il se doit - jetant une fulgurante partie de banjo posée sur un accompagnement à la Violent Femmes… peut-être le meilleur morceau de l'album (dont le titre est un clin d'œil à un morceau d'Hendrix « and the wind cries Mary »)
EG
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