Enregistré aux studios Psychad et paru en 2011, en même temps que Bigger Country Boobs, ECs est tout le contraire. Introspectif, parfois monotone mais toujours captivant, et surtout dédié à une forme de contemplation guitaristique que Chad affectionne particulièrement. Utilisant à plein les ressources de l'overdub, le doc empile des cathédrales de sons précaires, parfois aléatoires, fort de la maxime de Wadada Leo Smith: "I can't play and listen at the same time". Et on a parfois l'impression que Chad a enlevé le casque de ses oreilles et qu'il joue au hasard, créant des mondes sonores hautement hallucinés. La liste des instruments jouée est en elle-même stupéfiante: guitare, dobro, banjo, déclinés tous trois sous toutes les formes, charango, gumbus, bajo sexto, baclamel, orgue, caisse claire, piano préparé, triangle, synthétiseur korg, et les mystérieux "duck call" et "personal effects", qui laissent merveilleusement présager du pire. Toute cette quincaillerie, jouée en free total, vient étoffer des chansons lentes, hypnotiques, répétitives et hantées. A rapprocher de Reason et Treason, disques récents, eux aussi bricolés dans le foisonnement du nouveau studio Psychad, et eux aussi d'une étrangeté sans faille. Dernier point: ECs est un disque profondément déjanté, et qui place dans ce domaine la barre très très haut, faisant parfois passer Captain Beefheart période Trout Mask Replica pour un crooner familial.
BRIMBORIONS DE JUIN
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