mardi 9 décembre 2008

INSECT AND WESTERN PARTY - 1996

Charm School Cd 005
Xubitunt / Way Garter / The Indian Pancake Talks Once / Fuck Your Cat / The Swat / Conditioned / Rock the City River Hapening / Magic and Ecstasy (from the Exorcist II) / Le Chant Guerrier du Roi des Haricots (The War Chant of the King of the Beans) / Gnossiennes / Way Twitch / Ricitic Listen / Reward / The Hive of Resentment
EC : voice, dobro steel guitar, banjo, bass banjo, acoustic 12-string guitar, Gibson acoustic guitar, electric toast-ar and electric ladybugBrian Ritchie : acoustic bass, maroccan bugleCarrie Shull : oboe, secret agreement to pass off rake soloCarrie Biolo : vibraphone and percussion, first time electric rakeMolly Chadbourne : vocals (on Magic and Ecstasy)Brent Dunn : bass

Dans la série des Insect and Western, ce disque fait figure de petite oasis tropicale: apaisé, d'une richesse exceptionnelle, mélodieux et infiniment plus coloré que, par exemple, The intellectual and emotionnal world of the cockroach, Insect and Western party est une pièce suprenante. Mais l'effet de surprise fait partie de l'Art de la guerre chadbournien: simplement, au lieu de jouer sur l'abrasif, le rugueux ou l'étrange, il table cette fois sur l'harmonieux, le vibrant, le soyeux. Il déploie une queue de paon musicale variée et pleine de perspectives. Brian Ritchie, bassiste des Violent Femmes, imprime aux morceaux sa vigueur et son sens de la charpente en bois ( ce qui donne à plusieurs morceaux leur irrésistible pulsation rock'n'roll), tandis que le hautbois hanté de Carrie Shull développe ses postures nuptiales et tisse de splendides treilles musicales. Une après-midi avec le docteur à boire le thé en compagnie de mantes religieuses en costumes du dimanche, dont Carrie Biolo et son vibraphone. Sûrement, quelqu'un a mis quelque chose dans la bergamote, tant la musique est gorgée de fluorescences. Sur the Swat, chaque coup de tapette à insectes provoque un fou rire chez le spectateur. La règle du jeu: la musique s'arrête à chaque claque, et repart ensuite sur la pointe des pieds, puis de plus en plus fort, jusqu'au coup de Swat, etc... L'euphorie dure le temps du disque: sur le dernier morceau, le fameux rateau électrique (The rake) du docteur vient sauvagement nous labourer le jardin.

Arnaud Le Gouëfflec



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