976 - Parachute P-002 1976
1998 - Rastascan Brd 032 (reissue)
House of Chadula #1975A
That's all Water Under the Bridge (to Thomas Aquinas Sobolik) / Rocket (to Roscoe Mitchell) / Thawing Out (to Larry Dubin) / Sufficient Space (to Henry Miller) / 1811 Bluff St. (to Larry Chadbourne) / The Shreeve (to Louise Turbo) / Making it go away (to Johny Shines) / Brass (to Leo Smith) / We are together again (to Steve Neunschwander) / Ginger Shelp / Making it go away (live)* / Father (You opened)* / Mao Tse Tung did not have to deal with people who were watching seven hours of television every day (to Helen Brown)*
all pieces by Eugene Chadbourne except Rocket by Oliver Lake
*bonus tracks
Deuxième production Parachute pour une pratique toujours plus risquée et en chute libre du solo. Chadbourne persiste et signe dans la même veine éminemment commerciale de l'improvisation radicale ou il va encore plus loin dans les détournements de la guitare, prenant indéniablement un malin plaisir à perturber nos habitudes d'auditeur en nous faisant redécouvrir l'instrument, dont le potentiel sonore déjà large est étendu par l'ajout d'un bazar d'accessoires tels que pinces, baguettes, fils ou paille de fer, divers objets dans la caisse, etc. («To me the guitar is a wooden resonator, not a single line or chording instrument »). Aux sonorités habituelles vient donc s'ajouter une multitude d'événements qui enrichissent son vocabulaire : grattouillis, pincements de corde exagérés, percussions ou frottements sur la caisse produisant des couinements caractéristiques (voir The Guitar Lesson), grincements, vibrations ou résonances incongrus, froissements, cliquetis et parasitages collatéraux. Tout cela sans amplification ou bidouillages électroniques. L'art du bruit et l'art du brut d'une pratique en droite ligne de la free music qui aiment à valoriser les accidents et autres scories, les sons volontairement impurs, l'impression d'anarchie mêlée à un contrôle du flux et un sens de la structure pour des compositions spontanées ou développées à partir d'une trame préétablie. En comparaison avec le premier volume, ce recueil forme un nouveau microcosme bruitiste à la fois plus recueilli et expansif (That's all water under the Bridge, Thawing out) et grouillant (Cf Sufficient Space, un Insect & Western avant l'heure ?) sans exclure les emportements rythmiques (Rocket,The Shreeve) dans un style iconoclaste et véloce typique de Chadbourne.La réédition en cd, sur le label Rastascan de Gino Robair, comporte d'excellents bonus avec en particulier un morceau live furieux (Making it go away) et un inquiétant Mao Tse Tung Did Not Have To Deal With People Who Were Watching Seven Hours of Television Every Day (quel titre !) au climat sombre et tendu. Heureusement l'enregistrement est cette fois satisfaisant et restitue bien les détails sonores de cette musique quand même déroutante et qui exige une écoute attentive.
1998 - Rastascan Brd 032 (reissue)
House of Chadula #1975A
That's all Water Under the Bridge (to Thomas Aquinas Sobolik) / Rocket (to Roscoe Mitchell) / Thawing Out (to Larry Dubin) / Sufficient Space (to Henry Miller) / 1811 Bluff St. (to Larry Chadbourne) / The Shreeve (to Louise Turbo) / Making it go away (to Johny Shines) / Brass (to Leo Smith) / We are together again (to Steve Neunschwander) / Ginger Shelp / Making it go away (live)* / Father (You opened)* / Mao Tse Tung did not have to deal with people who were watching seven hours of television every day (to Helen Brown)*
all pieces by Eugene Chadbourne except Rocket by Oliver Lake
*bonus tracks
Deuxième production Parachute pour une pratique toujours plus risquée et en chute libre du solo. Chadbourne persiste et signe dans la même veine éminemment commerciale de l'improvisation radicale ou il va encore plus loin dans les détournements de la guitare, prenant indéniablement un malin plaisir à perturber nos habitudes d'auditeur en nous faisant redécouvrir l'instrument, dont le potentiel sonore déjà large est étendu par l'ajout d'un bazar d'accessoires tels que pinces, baguettes, fils ou paille de fer, divers objets dans la caisse, etc. («To me the guitar is a wooden resonator, not a single line or chording instrument »). Aux sonorités habituelles vient donc s'ajouter une multitude d'événements qui enrichissent son vocabulaire : grattouillis, pincements de corde exagérés, percussions ou frottements sur la caisse produisant des couinements caractéristiques (voir The Guitar Lesson), grincements, vibrations ou résonances incongrus, froissements, cliquetis et parasitages collatéraux. Tout cela sans amplification ou bidouillages électroniques. L'art du bruit et l'art du brut d'une pratique en droite ligne de la free music qui aiment à valoriser les accidents et autres scories, les sons volontairement impurs, l'impression d'anarchie mêlée à un contrôle du flux et un sens de la structure pour des compositions spontanées ou développées à partir d'une trame préétablie. En comparaison avec le premier volume, ce recueil forme un nouveau microcosme bruitiste à la fois plus recueilli et expansif (That's all water under the Bridge, Thawing out) et grouillant (Cf Sufficient Space, un Insect & Western avant l'heure ?) sans exclure les emportements rythmiques (Rocket,The Shreeve) dans un style iconoclaste et véloce typique de Chadbourne.La réédition en cd, sur le label Rastascan de Gino Robair, comporte d'excellents bonus avec en particulier un morceau live furieux (Making it go away) et un inquiétant Mao Tse Tung Did Not Have To Deal With People Who Were Watching Seven Hours of Television Every Day (quel titre !) au climat sombre et tendu. Heureusement l'enregistrement est cette fois satisfaisant et restitue bien les détails sonores de cette musique quand même déroutante et qui exige une écoute attentive.
Emmanuel Girard
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