
Dans ce disque au packaging particulièrement soigné, le bon Docteur nous offre des tranches de ses différents projets en cours: seul au banjo, à la guitare, en trio avec Pink Bob ou Brian Reedy, en duo ou accompagné d'un orchestre de fonctionnaires (sic), sur un
Duelling banjos frais comme un rouleau de printemps. A noter, un pétage de plomb punk sur
Wrestling woman, des medleys guitaristiques où le docteur retrouve les vieilles scies de ses deux premiers albums:
Marcella Bienvenüe,
Amber,
misty i know you're misty,
The Shreeve, revitalisées en public avec moults doigts, ongles, tentacules et pinces à épiler. Mention spéciale pour
Red ball liquor bar, chanson crépusculaire et hantée, où Chadbourne arrive à créer un petit monde sur lequel plane l'ombre de l'harmonica de Walter Daniels, effiloché et brumeux. Dans la catégorie Protest songs, un extrait radio de
Election song, et l'étonnant
Pod, interprété avec le mystérieux Pink Bob.
Plus loin, l'orchestre de ses amis fonctionnaires rejoint le docteur sur
Don't happy be worry, l'habillant de samples discrets, de flûtes et de percussions fines. Ce disque est à écouter avec
Adrift, autre témoignage sur les aventures du docteur en 2009, lui aussi patchwork de radio, studio et live, tricotage de solos, duos, trios et plus si affinités, lui aussi doté d'un son tout à fait appréciable: sous sa peau rugueuse et lardée de scotchs,
The island of three shreeves est un disque accessible, sauf sur
City of corruption, où Chadbourne replonge dans ses amours lo-fi, fracassant la chanson à grands coups de boule, et
Pile up all architecture, où il y va à la tronçonneuse.
ALG

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