vendredi 29 janvier 2010

HET GROTE SCANDAL - THE BANJO DUET (2000)

53 - HET GROTE SCANDAL - THE BANJO DUET

House of Chadula #2000F

Marshall Blueberry / De Incal Van Het duiste / Bourgeon suize / Legend de Kakhert? / Tardi (to Spencer Davis) / 120 rue de la Gare part 2 / kyle Van Klanach? / Indien Saat ? / Spads / Micheluzzi? / Horizon / Ist Nassaustvaat? / ...?

EC and Volkmar Verkerk : deering goodtime 5-string, deering long-neck 5-string, korean nylon strung 5-string, excellent quality classical guitar, bad quality classical guitar, piano, percussion, trombone, various wood flutes.

La formule du duo a généralement la faveur des musiciens improvisateurs, non seulement pour des raisons musicales évidentes (l'équilibre des forces) mais aussi par commodités matérielles, non négligeables pour des artistes majoritairement en situation pour le moins précaire. Chadbourne ne déroge pas à la pratique et on ne compte plus le nombre de ses collaborations sous cette forme, en concerts ou sur disques, à l’exemple de Boogie with The Hook qui présentait déjà un long extrait du travail avec le hollandais Volkmar Verkerk. C’est à nouveau depuis Amsterdam et sous le nom trompeur de « The Banjo Duet » (ils utilisent en fait une multitude d’instruments) qu’ils sévissent derechef.
Malheureusement - au regard de l’alchimie qui prévaut entre autres dans les joutes avec Paul Lovens, Frank Lowe, Charles Tyler ou encore Han Bennink - les deux hommes peinent à établir un dialogue pleinement convaincant et donnent parfois le sentiment d’une juxtaposition stérile de leur voix, au lieu d’une forte émulation interactive. L’inspiration est fluctuante et le fil de l’improvisation trop relâché pour retenir l’attention dans la durée d’une musique à la démarche pourtant exigeante et sympathique, où les tentatives d’excursion instrumentales hors des sentiers battus de leur maîtrise technique, ont tendance à vite avorter. Un résultat donc très inégal, avec malgré tout de bons moments (quand ils s’en tiennent à leur instrument de prédilection) et quelques sursauts d’énergie qui chassent la torpeur qui tend à gagner progressivement l’auditeur. Ajoutons à cela l’économie des effets spectaculaires et le choix de tempos lents, qui n’aident pas à l’accroche d’une séance, par ailleurs originale et inattendue (cf les couleurs ethniques de la flûte et des cordes en fin de la plage 1), qui ne méritait sûrement pas d’être éditée dans son intégralité.
EG

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