dimanche 5 septembre 2010

Dimsum, dodgers, and dangerous nights (2000)


DIMSUM, DODGERS, AND DANGEROUS NIGHTS

Volatile Records - VCD003 Cd
2000

If I Were a Bell (Variations on a Theme by Holst) (EC/VB/RdJ) / I Challenge You to an Epiphone Duo / (EC/VB) / Death Lives Down In That Bayou (EC/VB/RdJ) / My Mother’s Eyes (Baer/Gilbert).

EC : guitar, banjo, vocals
Vertrek Ensemble :
Vadim Budman : guitars, 12 strings, hammered guitar, trumpet, cornet, flute, harmonica
Ron de Jong : drums, percussion, cymbals, various bells and Doo-Dads

« Vertrek » est le mot hollandais pour « départ », définissant le duo comme une cellule de base en attente de greffe compatible avec des organismes libres fonctionnant eux aussi au carburant de l’improvisation, et trouvant en Chadbourne - après Derek Bailey - un invité de choix pour cette troisième production maison (Budman est le créateur de Volatile Records).
« If I Were a Bell » dessine les contours irréguliers d’un vaste puzzle riche en détails savants, assemblés en de multiples mouvements flexibles, série de résonances et d’échos diffractés d’un thème vite abandonné, comme autant de lignes de fuite sortant du cadre. Cette longue pièce maîtresse a des allures d’architecture déstructurée faite de changements d’échelle, se découvrant par un parcours chaotique et sans balise, aussi risqué pour les membres du trio que passionnant pour l’auditeur féru de ce type d’expériences.
Tout aussi improvisé mais bien différent, « I Challenge You to an Epiphone Duo » déserte les espaces éclatées et se concentre sur un double discours croisé de guitares acoustiques, sorte de confrontation pacifique en accords et désaccords contrapunctiques de lignes sinueuses entremêlées ou juxtaposées, qui évoque certains passages de The Guitar Lesson avec Henry Kaiser.
Le dispensable “Death Lives Down in That Bayou” marque une baisse de régime et d’inspiration - avec un Chadbourne en pilotage automatique – rappellant l’équilibre fragile d’une pratique musicale pouvant basculer à tout moment de l'excitation à une mécanique routinière, qui plus est tributaire de la motivation et de la capacité de l’auditeur à construire son écoute.
Après ces longues pérégrinations sans thème, la mélodie mélancolique de « My Mother’s Eye » n’en est que plus poignante, bien que défigurée par la voix dilettante d’Eugene, mieux appliqué dans son solo final.
EG







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