
Eugene Chadbourne
Un des volumes les plus réjouissants de la série Horror, le volume 11 est un savant télescopage entre le banjo et la guitare préparée d'Eugene, les instruments percussifs de Mark Dixon (un comparse de Greensboro), qui tape sur des éléments de machine à laver, une machine à écrire, ou des tas de petits ustensiles, et manipule de l'électronique cheap, et une pile de 1111 disques (le docteur exagère, mais il y a ENORMEMENT de lambeaux de disques collés ici et là au petit bonheur la chance). La performance a eu lieu au Gate City noise en 2005. Les extraits collés sont accélérés, flangerisés, déformés, joyeusement mutilés, et la superposition des percussions et des citations, situées à l'arrière-plan, crée une étrange féérie lysergique, comme si la BO de Bambi passait derrière un concert de musique bricolée. Les percussions sont sommaires, et évoquent le côté tribal de Chasin' the captain Jack. Le tout est censé illustrer les terrifiantes implications symboliques du nombre 11, qui aurait servi de clef secrète pour mixer et masteriser le tout. C'est surtout l'occasion de retrouver le sympathique nouveau magnéto 24 pistes du docteur, déja impliqué dans Country Boobs, Horror 12, ou Museo della musica. Un disque bien frappé, mais riche et chaleureux, où le musicien improvisé adepte des rencontres et le colleur dément des Tape Madness se télescopent idéalement.
ALG
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