Sur ce dernier volume de la série Horror, Eugene Chadbourne, secondé par le percussionniste Andrea Centazzo, tente un hommage à Dario Argento. Les deux malfaiteurs nous livrent ici une longue plage improvisée où Chadbourne égrène ses chapelets d'arpèges pétaradants, qui confinent à la grappe dionysiaque trempée dans l'acide, tandis que Centazzo, maître en lueurs, développe un arsenal de cymbales végétales froissées, percutées de rayons lunaires, et se transforme à tout bout de champ en gamelan humain, tintinnabulant de toutes ses clochettes avec cette fantaisie de traîneau de Père Noël qui n'appartient qu'à lui. On se promène dans une véritable forêt sonore, foisonnante et enchantée où, on a beau chercher, il n'y a définitivement pas trace de zombies. Au milieu des clairières, passant de l'une à l'autre en fonçant dans les feuillages, Chadbourne et Centazzo jouent au petit Poucet en semant des notes étranges, obtenues illégalement, chaussés de bottes de sept lieues et se refilant tour à tour le rôle de l'ogre.
ALG
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire