lundi 30 avril 2012

THE BEST OF MY NEW LIFE (Fin 90's)


THE BEST OF MY NEW LIFE (fin 90') EC : guitars, banjos, electric rake, voice, etc

Remplaçant une précédente série nommée « Cities Live », et présentée par Chadbourne comme un journal sonore documentant ses aventures en solo, « My New life » est une suite interminable de cassettes collectant depuis 1987 certaines de ses meilleures performances : du show complet livré brut à la compilation éparse relevée de remix bidouilleux, de l'enregistrement amateur capté depuis l'audience jusqu'aux bandes DAT soignées. Puisé dans un vivier d'archives de folie, et bien qu'un autre choix aurait été tout aussi passionnant, voilà donc un best of best of sous forme de coffre au trésor : 7 cassettes pour un Chadathlon invraissemblable de plus de 10 heures ! Un rêve de fan pour les uns et l'indigestion garantie pour les autres.
EG

lundi 9 avril 2012

THE HILLS HAVE JAZZ (2003)


THE HILLS HAVE JAZZ
Boxholder – 2003

Good Bait (Tadd Tameron / Count Basie) / Heavy Spirits (Oliver Lake) / Saturn (Oliver Lake) / 17 West (Eric Dolphy / Noonah (Roscoe Mitchell) / Space Jazz Reverie (Sun Ra) / Miss Toni (Eric Dolphy) / Miles' Mode (John Coltrane)

EC : acoustic guitar, banjo
Richie West : drums
Bill Barrett : harmonica
Dan Clucas : cornet, flute
Carey Fosse : electric guitar
Brian Walsh : tenor saxophone

Cet album est dédié à Wes Craven, le célèbre réalisateur de “Nightmare on Elm Street”, “Last House On The Left” et bien-sûr “The Hills Have Eyes”. Chadbourne connait le cinéaste pour qui il avait même joué un petit rôle dans “Scream” (scène non retenue au montage mais évidemment récupérée par Eugene dans un documentaire en vrac et en VHS : “Professor's class”). Contre toute attente ce projet n'a pas de rapport avec la série Horror mais navigue dans les eaux plus familières du jazz. Sauf qu'en bon disciple de Sun Ra, Chadbourne cultive les décalages subtils, trouble les repères et dérive en marge, même (ou surtout) lorsqu'il s'efforce de jouer dans la tradition. A l'image de “Space Jazz Reverie” qui rapidemment quitte son orbite geostationnaire, de “Saturn” qui s'évapore en nuages de plomb (solo de guitare hypertendu tournoyant au ralenti) ou de “Noonnah”, la sublime composition de Roscoe Mitchell, balancée à la conquête de l'espace- temps. Du jazz spatial donc, qui redescend sur terre pour une ballade en campagne toute crottée (“Miss Toni”) - autrement dit sur le plancher des vaches. Pour l'anecdote la pochette a été dessinée dans la chambre d'hôtel ou Chet baker s'est défenestré...
EG