vendredi 25 septembre 2009

HORROR PART 2 (1999)


HORROR PART TWO BANNED
House of Chadula #1999B
I Talked To Death In Stereo / Dedications To Lesser Monsters : Friend Without A Face, The Crawling Hand, Pumpkinhead, Crawling Eye / Coltrane Medley / Equinox / Dusk Til Dawn / The Father, The Son / The Holy Ghost / I Talked To Death In Stereo / Bach Partita For Phantom.
EC : guitar, banjo
Nurse Eeeeena Ballard : electric viola
Joeee Conroy : violin, strings, bass
Evan Gallagher : keyboards, percussion
Steve Good : clarinets, alto sax
Norman Minogue : theramin, drums
Ted Reichman : accordion keyboards

Le cinéma d’horreur reste souvent considéré comme un sous genre honteux et méprisable, au mauvais goût dérangeant, ce qui ne peut que séduire un musicien en marge comme Chadbourne, pour qui culture populaire et série Z ne sont pas incompatibles avec Grand Art. C’est donc en toute logique qu’il choisit cet univers comme matériau musical, chaque opus étant en quelque sorte la bande originale d’un film imaginaire qui joue avec les clichés d’un genre très codé, sans pour autant prétendre à une transcription purement musicale du langage cinématographique (contradictoire avec la suite). Anormalité inquiétante, couleurs glauques, climat de malaise, montée de la tension et excitation du suspens, confusion angoissée, situations d’attente avant surgissements de l’horreur, etc..., sont autant d’ingrédients utilisés dans ces tableaux cauchemardesques aux éclairages irréels, peuplés de créatures monstrueuses qui font la joie des amateurs d’Halloween. Pourtant il se dégage quelque chose de très sombre qui n’a rien a voir avec l’imagerie du genre, mais plutôt avec une vision d’un monde désabusé et peu accueillant (qu’on retrouve également dans la série Insect and Western) pour le coup réellement sinistre et flippant, ce qui au final peut être considéré insidieusement comme une totale réussite en la matière. Le cauchemar compile des extraits de deux concerts en formations différentes, l’enregistrement souffrant comme souvent d’un manque de clarté et de relief qui ne rend pas justice au travail des musiciens. Il est conseillé de monter le son pour mieux s’immiscer dans l’agitation des guitares écorchées, des cordes geignantes et torturées ou les efforts d’une clarinette véloce se débattant comme sous la contrainte, même si parfois on peine à suivre des improvisations trop flottantes. Heureusement une lumineuse partita de Bach, exécutée au banjo, achève par une note d’espoir cet album qui n’est pas l’opus le plus abordable de la série.

EG

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