mardi 29 septembre 2009

COUNTRY PROTEST ANEW (W Noah John - 2004)

COUNTRY PROTEST ANEW
Killdeer
Coward (EC) / Backwards Town (K. Straub) / Ballad of a Crystal Man (D. Leitch) / Don’t Burn The Flag, Let’s Burn The Bush (EC) / Family Tree (EC) / Hot Buttered Rum (T. Thomson) / Light From Carolina (S. Runkle) / Lost Ones (L. Hill) / Mushroom Clouds (A. Lee / B. Maclean / J. Echols / K. Forssi) / Wind From Newport News (B. Piephoff) / Travellin’ Soldier (B. Robison / F. Braniff) / Waterfalls (M. Etheridge / L. Lopez / R. Wade / P. Brown / R. Murray).
EC : vocals, electric guitar, banjo, 12-string guitar, sound bites
Eena Ballard : viola, backup vocals
Stephen Burke : electric guitar, lap steel, mandolin, backup vocals
Lisa Maerae Hinzman : bass, singing saw, backup vocals
Carl Gustav Johns : acoustic guitar, accordion, backup vocals
Peter Kaesberg : drums, backup vocals

Depuis quelques temps déjà, tristement inspiré par la progéniture Bush, Chadbourne revient à la tradition du « protest song » (un des grands courants fondateurs de la musique folk nord-américaine) suivant la trace des maîtres tels qu’Hank Williams ou Dylan. Après I Support the Troop and I Want My Money Back et New New War, réalisés en solo, il trouve du renfort dans un jeune groupe du Wisconsin avec qui il collabore pour la première fois, même si la violoniste Eena Ballard l’a déjà accompagné à plusieurs reprises (voir les albums Horror Part Two Banned et I Talked to Death in Stereo). Comme son nom l’indique l’album reprend le flambeau du Country Protest de 1986 avec même un clin d’œil à la pochette de l’époque et son armée de petits soldats dans les chiottes… Même construction à base de chansons originales et de covers, séparées par des interludes faits de citations ou d’extraits de film, tantôt marrants ou inquiétants (cf le témoignage de sa mère sur la période nazi, plus largement développé dans I’ve Been Everywere). Le résultat est à la hauteur du premier opus dispensé sous l’ère Reagan, en plus homogène de part l’unité du groupe, qu’on pourrait situer ici à mi chemin entre les Camper Van Beethoven et Violent Femmes, en moins arty et beaucoup plus country. La production très luxueuse – une fois n’est pas coutume – change du lo-fi habituel. Pas d’improvisation ou de traffic sonore perturbateur, mais une fraîcheur et une verve intacte dans de très honnêtes morceaux country rock (« Backwards Town »), de nouvelles compositions originales de premier plan (« Coward », « Family Tree »), une belle balade très classique (« Travellin’ Soldier ») ou une excitante reprise de Lauryn Hill (« Lost Ones ») et son impeccable partie de banjo. A noter encore un joli titre de Donovan, relevé à la scie musicale, avec des couleurs psychédéliques authentiquement sixties. Figure aussi l’inévitable « Don’t Burn the Flag, Let’s burn the Bush », (en provenance de Country Music in The World of Islam). Eugene montre des efforts touchants pour varier et faire sonner juste sa voix (Hot Buttered Rum), ce qui mérite d’être signalé. Avec Another Country et Texas Sessions Volume 2, Country Protest Anew fait partie des albums les plus « mainstream »
EG

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