jeudi 23 décembre 2010

THE WARRIORS ( 1979) - Avec Andrea Centazzo et Toshinori Kondo

THE WARRIORS
Ictus 143 - 1979

EC : guitars, voice
Toshinori Kondo : trumpet, horns
Andrea Centazzo : percussion, synthetizers

The Warriors #1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 & 8 (EC/AC/TK)

Encore un trésor exhumé des seventies qui rejoint la multitude d'enregistrements inédits publiés sur le tard par Centazzo sur son label ictus (« the creative label for creative music »). Loin des assauts parfois sombres et violents de certains guerriers du free, écrasant l'adversaire par leurs attaques frontales, ce trio aux allures de Pieds Nickelés troque le bazooka pour des fines lames et opte pour une stratégie de la surprise tendance Sun Tzu plutôt que Blitzkrieg. Autour des manœuvres rythmiques tordues de Centazzo (tactique Bennink et grands écarts selon les préceptes du Colonel Dolphy) menées tambour battant vers des lignes d'attaque d'improbables moog et gongs chromatiques, les fantassins Kondo et Chadbourne virevoltent en gestes outranciers pleins de scories et d'accidents sonores, de râles et couinements, de coups de langues et borborygmes. Autant d'embuscades et de bottes secrètes en pointe directe sur les zygomatiques, livrant au final un combat honorant l'intelligence. Peace Warriors !

Emmanuel Girard

vendredi 22 octobre 2010

MY NEW LIFE VOL 20 (1989)


EC : guitars, voice, harmonica, rake

Une heure en compagnie de la bête de scène et son one man show phénoménal, en piste sur une des innombrables cassettes distribuées à quelques exemplaires, comme des bouteilles jetées à la mer. Le concert a lieu à Berkeley un soir de Saint Valentin, occasion rêvée pour offrir d'abord un bouquet de chansons... politiques (!) coulantes comme du camembert électrique d'appellation non contrôlée, ou prises de fièvre chronique pour cause de réactions psychotiques. A côté d'une poussée romantique d'electric rake sur fond de souffle à trancher à la hache, Chadbourne livre tout de même quelques chansons d'amour cramées, bouffonnes et émouvantes (« I Fall into Pieces », « Stardust », magnifiques). La marque de l'élégance.
EG

jeudi 21 octobre 2010

TWO CUTS FROM EUGENE CHADBOURNE (1992)


Eugene Chadbourne, accompagné de la Chadbourne Baptist Church, livre sur ce 45 tours à thème deux morceaux sur la mutilation. Prétendument captés au Methodist church supper, mais enregistrés en réalité à la Knitting Factory, il s'agit de témoignages de première qualité sur les activités inavouables de la secte Chadbourniste au début des années 90: David Doyle, notamment, à la mandoline, fait merveille, ainsi que Murray Reams à la batterie, ou Roberto Jimenis à la basse. La présence de Chris Turner, harmoniciste, est également suspectée.
ALG




PARTITIONS

mardi 12 octobre 2010

DINOCHICKEN (?)


La monstrueuse cassette... Violemment sidérurgique, bourrée de rake rouillé hypersaturé, de bandes modifiées, accélérées, de sciure de doigts ruinés à force de pincer de la tringle, de la pale, et de bourriner du serre-joint. On y entend aussi des chansons, genre The last word in lonesome is me, ou Psychotic reaction, entre des passages de plunger en rase-mottes, lâchant des arpèges meutriers: distorsion droit sortie du tube, collée contre le micro, sans compression, sans filet, sans rien. Plein les oreilles et plein le cerveau. Les titres, qui ne correspondent pas à ce qui est joué sur les bandes (Wild angels theme est remplacé par un Purple Haze hyper lo-fi joué avec une guitare exsangue), sont crédités aux Chadbournes, au John Coltrane quartet, au Return of the dino chicken band, au nébuleux Hank Gonzales orchestra et, lorsqu'ils sont trop lourds à porter, lestés d'un anonyme qui fleure bon la dissolution des contours de la personnalité dans les nappes de napalm vomies par la bouche d'ombre du Rake. Le titre The rake has feelings doit donc, bien entendu, être pris au second degré.

ALG




lundi 11 octobre 2010

dimanche 10 octobre 2010

TO DOUG (2000)

45 tour publié par le label Rectangle, aussi responsable de The Aquaduct, To Doug est un hommage à Doug Sahm, à rapprocher des Texas sessions chapter two, déjà dédiées au musicien country décédé en 1999, et plus précisément des chapter one, sur lesquelles on retrouvait déjà ces deux chansons. On retrouve donc la même équipe de joyeux drilles, la vénéneuse et fluorescente joueuse de pedal steel Susan Alcorn, David Dove au trombone, et Walter Daniels à l'harmonica, pour des chansons hommages respectueuses du modèle, mais qui dérapent tout de même totalement en sucette sur la fin.
ALG

samedi 9 octobre 2010

ULTRA SONIC ZONE OF FEAR



ULTRA SONIC ZONE OF FEAR

EC : guitars, banjo, rake, vocals
Jon Rose : violins, keyboards
Chris Cutler : drums, electronics

Le titre sonne comme celui d'un roman de science fiction post-apocalyptique, ou d'un épisode de la Twilight Zone sur fond d'expériences militaires en période de guerre froide. Au cœur des événements se battent un juif déserteur devenu docteur occulte adepte du banjo communiste et fanatique de Boris Karloff et Bugs Bunny, un Faust australien pervers et mythomane manipulant cordes et concepts comme on cultive des bactéries mutantes, et enfin un gauchiste anglais rockeur activiste en opposition et théoricien des musiques actuelles. L'infernal trio bouge comme un troupeau de zombies jouant un folklore de cartoon dégénéré, ou John Lennon se torche comme un Polonais («Imagine... there's no toilets »), Donovan vire paranoïaque (vision post-nucléaire de « Catch the Wind » ) et Dylan complètement à la masse (« Knock on the door » pied dans la tombe). John Cage jamme avec Johnny Cash sur des airs Monky Tonk pendant que Philip Glass trinque avec Charlie Parker. Tout un imbroglio d'histoires sans queue ni tête citant « Jingle Bells », « The Godfather », « Body and Soul », et on ne sait quoi d'autre, suivant un sens aigu du drôle de drame qui bat la breloque.
Emmanuel Girard




mercredi 6 octobre 2010

LIVE AT MIXTAPES - 2010


Live capté lors de la tournée solo 2008 du docteur, publié par le label NITCO (Nail in the coffin), ce CDr servi dans un paquet de café présente un florilège de compositions de Chadbourne: The sky got flatter, l'entêtant Election song et son inventaire protest/surréaliste, l'excellent People will vote ou The old Piano, ou même People with too much, chanson géniale, toutes déflagrées avec moults arpèges non-euclidiens, et chantées d'une voix délicieusement fausse, mais avec autant de coeur qu'un vieux chanteur des Appalaches. Mention spéciale à When you dream about bleeding, sorte de rêve lysergique matelassé de trémolos électriques, gros trip menaçant et hanté, qui se transforme vite en City of corruption, classique chadbournien, expédié ici à grand renforts de solos tortueux joués à la vitesse du bobsleigh (ou blob sleigh peut-être). Le docteur alterne guitare, banjo, tresse des barbelés électriques (le son clair est sytématiquement réglé trop fort par rapport au canal distorsion, ce qui fait qu'à chaque fois que Chad appuie sur la pédale, l'effet est complètement raté, mais c'est visiblement le cadet des soucis du docteur, qui n'est pas là pour jouer Smells like teen spirit), et achève le show par un massacre général au rake, dans un déploiement de forces particulièrement violent. A noter également: quelques tendres reprises, du Whisin' all these old things were new de Merle Haggard au Stardust de Hoagy Carmichael, en passant par Walk away de James Gang. Un disque d'artisan au sommet de son art, entre simplicité apparente et complexité infinie.
Arnaud Le Gouëfflec


jeudi 30 septembre 2010

WHERE IS KONDO? (1978-1980)


Réédition House of Chadula de sessions datant de 1978 à 1980, autour du duo Chadbourne/Toshinori Kondo, déjà responsable de Possibilities of the color plastic. Selon le docteur lui-même: "one of the most insane performances of all time". Chadbourne légitime la sortie de ce double CDr par l'absence de réponse de Kondo, qu'il cherchait à joindre pour envisage une réédition de Possibilities. L'inquiétude (Est-il mort? A -t-il disparu?) ou le dépit ont peut-être donné le titre de ce disque, excavation de sessions dont Chadbourne avoue qu'elles lui ont longtemps fait peur, et qu'il ne les écoute qu'avec parcimonie. Sur ces bandes, donc, s'affrontent deux dangereux terroristes soniques, parfois rejoints par d'autres fous furieux. C'est d'impro pure et dure dont il est question: Chadbourne, au dobro, à la guitare électrique et Kondo à la trompette, à l'euphonium, délaissent parfois leur instrument pour manipuler des percussions bizarres, des machins électroniques, pour renverser une armoire d'argenterie (comme dans Gaston Lagaffe, avec une boule de bowling en guise de cerise sur le gâteau), ou tout simplement pour causer à tort et à travers: le docteur est parfois intarissable, mais il a de la bouillie dans la bouche. On comprend vite que le but du jeu est de jouer la surprise, de créer une musique drôle, imprévisible, parfois agressive et bruitiste (les notes de pochette précisent que les morceaux sont extraits de leur premier concert à Greensboro, si l'on ne tient pas compte du précédent, dont ils ont été virés). On entend donc des guitares anormales, des sons mal identifiés, et des trompettes profondément perturbées. Dès qu'on s'habitue, Kondo nous déflagre des morceaux de fanfare, joue du cor au fond des bois, siflle des morceaux d'hymne, pour prendre l'auditeur à rebrousse-poil. Pendant ce temps, Chadbourne fait des choses à sa guitare, ou la désosse à la fourche (sur ce Hank Williams medley, par exemple, où l'on n'entend rien, absolument rien, qui puisse être raccroché à Hank Williams). La présence de David Licht, ou plus loin de Steve Beresford venu jouer piano et batterie pour enfants, n'arrange rien: les morceaux errent dans l'espace du studio, ponctués des rires de l'assistance. Pendant deux heures, les deux olibirus rangent et dérangent leur chambre, ne savent plus où donner de la tête, et deviennent fous.
Arnaud Le Gouëfflec


mardi 28 septembre 2010

THE SECRET OF THE COOLER/BIRD CAGE (2010)

Un double Cd concocté par Mike Schaeffer, ténébreux archiviste, à partir de cassettes infâmes: Secret of the cooler et bird cage. Que dire? C'est parfois monstrueux, toujours étrange. Un mélange de triturage de rake, entrecoupé de bruits du quotidien et des cris de ses filles (qui donnent l'impression que Chad massacre toute sa famille avec son instrument le plus contondant, mais dans la bonne humeur), et de méditation zen: la sidérurgie vire en effet parfois à la note tenue, vibratoire, et il faut du temps pour que se dépose tout ce que le docteur a soulevé, dans sa frénésie de musicien fraiseur. On entend alors des morceaux d'opéra mal cautérisés, un avion, des discours sans queue ni tête, des rires gras, des extraits de live pitchés dans les grâââves, ou alors simplement déformés par la coagulation naturelle des bandes, un Foxy lady joué avec des moufles, des collages aériens de cordes nuageuses, des télévisions à l'envers, de plaintes de cow-boys faméliques perdus dans le labyrinthe de la galerie des glaces, le tout saupoudré de reverb finement concassée. Un disque-tempête, complet comme un ouragan, avec arbres pliés, oeil du cyclone, vagues démesurées, pillages et émeutes, et parkings déserts. Tout s'achève, comme souvent après les typhons, en reportage télé, tricoté à partir des lambeaux de ce qui reste.
ALG

lundi 27 septembre 2010

TERROR HAS SOME STRANGE KINFOLK - KILLBILLIES SOUNDTRACKS


Killbillies Banjo Solo / Killbillies Banjo/percussion duo / Killbillies Trio with Electric Rake, part 1, opus 783g / Killibillies Trio with rake, part 2, opus 45 / Killbillies song (inst) / Killbillies song (w/vocal) / Killbillies Spirit Drive, pts 1 & 2 (EC)

EC : banjo, percussion, electric rake, guitars, harmonica, vocal

Les amateurs reconnaîtront le titre d'un album avec Evan Johns et ses H Bombs (chroniqué dans ce blog) mais cette cassette est bien différente puisqu'il s'agit de l'ébauche de la bande originale d'un film fantôme, mitonné en solitaire dans les tréfonds mystérieux de son Psychad studio. Revoilà en premier plan du banjo qui chamboule la stratigraphie des montagnes appalachiennes en exploitant les mines sans concession, creusant des galeries bizarrement étayées, l’équilibre maintenu par des assemblages rythmiques boiteux de cordes chauffées à blanc au risque des coups de grisou. Chadbourne ressort les bras plein de pépites. L'improvisation est un filon inépuisable !
EG

ROMA, with ZU (1999)


EC : electric guitar
Roy Paci : trumpet
Massimo Pupillo : bass
Jacopo Battaglia : drums

Triple cassette d'une session live dans la veine brute de l'album « The Zu Side », en encore meilleure. Le groupe sonne comme un Art Ensemble of Chicago qui aurait été formé par des gladiateurs punk, buttant son jazz urbain sur des (loga)rythmiques asymétriques calculées à partir des tables compliquées du math rock (évoquant parfois Massacre, The Ruins ou The Ex). Chadbourne surfe sur les lames de plomb déferlantes de la méchante basse de Massimo Pupillo excitée par les baguettes trident de Battaglia, tandis que Roy Paci veille au grain de sa trompette inquiète. La tension est palpable comme une tumeur, le combat martial comme un sport, démonstration éclatante du Gnochi power à la sauce western.

EG

jeudi 23 septembre 2010

CHADBOURNE VOLUNTEER FIRE DEPARTMENT AND RESCUE SQUAD (2008)


Commandé par le label italien Rossbin, ce disque est une compilation effectuée par Chadbourne lui-même: piochant allègrement dans ses archives (oui, ami blogueur, même si sa discographie est monstrueusement labyrinthique, les archives du docteur lui sont proportionnelles! donc kaléidoscopiques au plus haut point), Chad nous gratifie d'une sélection toute en finesse. Pour le détail, des notes de pochette illisibles (mais esthétiques), ont fort heureusement été recopiées par quelque scribe névrosé à oeil de loupe sur le site de Squidco, nous expliquant le pourquoi du comment, détaillant au passage l'incendie dont le bon docteur fut victime il y a quelques années, et dont le titre à tiroir est sans doute la métaphore à peine voilée (par les rideaux de fumée). En bon pompier pyromane, Chad délivre ici quelques bombes incendiaires, dont le fascinant Sestina for religion, montage de bandes, ou manipulation de vinyles, en arrière-plan d'un discours poignant (réverbéré façon The president he is insane) sur la religion et ses méfaits, signé Lizzie Chadbourne, le superbe Leaves are medicine, également écrit par sa fille, le splendide Ruins of our own, et autres Old Piano et Rebuild New Orleans in Iraq, accompagnés par les Violent femmes Victor DeLorenzo et Brian Ritchie, et doublé du piano de Brian Jackson (il y a aussi Molly, l'autre fille du docteur, qui chante, et c'est une version familiale de cette jolie chanson, plus chaleur du foyer que brasier lysergique). Alternant banjo solo, chansons en trio (One more road to cross, avec Walter Daniels à l'harmonica et Earl Poole Ball au piano) ou quartet (Wishin' all these Old Things were New, de Merle Haggard) l'ensemble offre un panorama dynamique et passionnant de l'oeuvre de Chad. Mention spéciale pour Gone Till November (mixée par le batteur lui-même!, un certain Scroeder), de Wycleff Jean, qui devrait rejoindre l'excellente version du Lost Ones de Lauryn Hill sur un hypothétique mais espéré Chadbourne plays The Fugees.
ALG

mercredi 22 septembre 2010

JAZZ SCHOOL (2010) - WITH GREG MALCOM

Jazz School, paru en 2010 sur le label polonais Monotype records, est le fruit d'une rencontre au sommet entre le docteur et Greg Malcom, musicien expérimental, captée lors d'une tournée de Chadbourne en Nouvelle-Zélande, à la Polytech Jazz School de Christchurch, autour de compositions d'Eric Dolphy (Something sweet, something tender, Out to lunch, Serene, Straight up and down), ou Steve Lacy (Bone, The Crust). Enregistré nuitamment par un vrai ingénieur du son, le disque sonne parfaitement bien: les deux musiciens se plaisent à ronger paisiblement la mélodie de Bone et de The Crust pour en extraire des silences et des petits bruits mous et suspendus; Something sweet something tender vient nous rappeler que dans la tendresse, il n'y a pas que du sentiment, mais aussi pas mal de mollesse: les guitares soigneusement désaccordées se bavent l'une sur l'autre comme des gastéropodes, tandis que quelqu'un, quelque part, fait du bruit avec des machins (des fils à plomb, des graviers?). Dans la sérénité pareil: faut pas s'énerver. Serene est bien tempérée, tiède à point. Out to lunch enfonce le clou: après le dîner, la digestion, et le thème cérébral de l'original est ici descendu dans les talons, dans une digestion alchimique, pour atteindre un degré de mollesse élastiquement et spirituellement achevé. Straight up and down voit l'irruption de l'électricité, finement sous-dosée en volume. La guitare de Chad, aussi grésillante qu'un insecte dans le beurre, double le thème en relief de Malcom, avant de s'énerver en loucedé derrière ses arpèges mélancoliques et "préparés". Solis, lacis, piétinements, overdrive pistolaser et bruits de cloches tibétano-zélandaises en contrepoint. Puis tout bascule dans une fantasmagorie légèrement sidérurgique, mais toujours méditative. On distingue cette fois des traces de nerfs dans la mélasse, et des esquisses de tentations balinaises. Le gamelan sourde sous les mystérieuses figures imposées par Malcom, tandis que Chadbourne en profite pour poncer sa guitare et décaper enfin ces foutues cordes à l'aide d'ongles de métal. Les deux s'accordent enfin sur un mélange de frotti-frotta.
Dans sa version Deluxe, le disque est augmenté d'un CDr 8 cm, qui contient une reprise de Hat and Beard de Dolphy (toujours extrait du disque-maître Out to lunch) et le Spanish flang dang d'Elizabeth Cotton.
Enfin, la Deluxe Version est servie, avec T-Shirt (!), dans une somptueuse boîte en vrai bois. Chadbourne ne nous avait pas habitué à pareils délices: entre deux Cdrs velus et mordus bricolés avec colle Cléopâtre et buvards à LSD de bouilleurs de cru, ce coffret montre une fois de plus que l'oeuvre tentaculaire du bon Docteur ne se laisse esthétiquement enfermer dans aucun cadre. Bientôt la réédition des incunables en picture-vinyls translucides? Il faudrait juste, pour les stocker, un certain nombre de containers, des dockers, et une passerelle Ro-Ro.
Arnaud Le Gouëfflec